Lancement opérationnel de la deuxième phase de la Confluence
Le sénateur-Maire Gérard COLLOMB a présenté à la presse et aux associations ce projet
Dossier de presse : 26 septembre 2011
En décembre 2009, les grandes lignes de la deuxième phase du projet urbain, dessinées par les architectes – urbanistes de l’agence Herzog & de Meuron et le paysagiste Michel Desvigne étaient présentées pour la première fois au public: un quartier dense au nord, le champ de La Confluence au sud, et les liens pour connecter le territoire au reste de la ville. Ces fondamentaux ont été travaillés pour aboutir à un plan masse
directeur, proposant des typologies bâties arrêtées accueillir des fonctions variées. Les espaces publics ont également été finement étudiés, ainsi que les accès, la circulation et le stationnement. Des études approfondies ont été menées sur l’organisation des réseaux – eau, énergie-, nécessaires au bon fonctionnement de la ville et à son inscription dans une agglomération adaptée aux changements climatiques:
ensoleillement, végétalisation, protection contre le bruit, énergies renouvelables …
Durant cette période, la réalisation de la première phase d’aménagement côté Saône s’est poursuivie à un rythme constant; les conventions et partenariats signés avec le WWF, puis avec le NEDO, ont conforté la démarche développement durable du projet soutenue par la désignation récente du tandem Bouygues-Kengo Kuma qui réalisera un ensemble de bâtiments à énergie positive.
En parallèle,
- le bon déroulement des commercialisations des programmes au nord de la ZAC 1 ère phase,
- le lancement des études sur la réorganisation du pole multimodal de la gare de Perrache et du centre d’échanges,
- le réaménagement des rives de Saône de la Confluence au centre ville historique ou encore la désignation des opérateurs pour la reconversion des prisons Sain -Paul et Saint-Joseph
construisent une dynamique forte.
Dossier de réalisation de ZAC en 2012
Un projet d’aménagement approfondi, une programmation réfléchie et adaptée au positionnement de La Confluence, qualifié de« cœur créatif» de l’agglomération, un travail méticuleux sur l’exposition et les hauteurs des futurs bâtiments, et des axes de circulation calendrier opérationnel posé, permettront d’adopter dès 2012, le dossier de réalisation de la zone d’aménagement concerté 2eme phase et d’engager les premières consultations de promoteur- architectes.
PARTIE 1
LE QUARTIER DU MARCHÉ
Délimité au nord par la rue Casimir Perier, au Sud par la future transversale, à l’ouest par le Cours Charlemagne et à l’Est par le Quai Perrache, le quartier du marché s’inscrit dans le prolongement de la presqu’ile et du quartier de Perrache et Sainte-Blandine. Du nord au Sud, les rue Smith et Delandine sont prolongées tout comme la rue Montrochet d’Est en Ouest; le travail de couture urbaine est conçu autour d’une rue Casimir Perier redynamisée. Le quartier conserve environ 30% des halles existantes de l’ancien marché de gros et représente 320000 des 420 000 m2 de la phase 2. Ce quartier de centre ville, mixte, est destiné à accueillir bureaux, commerces, équipements publics et des logements pour toutes les bourses.
La morphologie urbaine : de l’îlot Confluence au quartier
Le quartier du marché est dense et perméable. La silhouette de la ville offre une grande diversité: la typologie des constructions est variée, depuis les maisons de ville jusqu’aux immeubles de belle hauteur. Le réseau des rues et des cours se fonde sur la structure linéaire de l’ancien marché dont il s’affranchit ensuite pour les parcours piétons qui traversent parfois les cours jardinées, ces espaces ensoleillés à l’intérieur des îlots plantés d’arbres. Les rues s’élargissent régulièrement et offrent alors des espaces publics de taille modeste: propices à l’installation de terrasses ou de jeux pour enfants, ces retraits d’alignement animent la ville et confortent l’identité du quartier. La présence végétale s’affirme déjà au sein de la ville dense et dessine une continuité avec l’ambiance « verte» du champ. Le soir, un éclairage singulier prend le relai pour unifier les espaces.
Cette organisation des rues à géométrie variable conjuguée aux différentes hauteurs des bâtiments crée une diversité de la ville dans toutes les dimensions: respirations horizontales au détour d’une placette qui élargit la rue, surprises verticales avec un immeuble de belle hauteur ou la reconversion d’une petite halle qui crée une relation très forte à la rue et à l’espace public.
La conception même des îlots repose sur la diversité es hauteurs, des programmes, la qualité des cours, la faculté pour le piéton d’emprunter certains parcours e de créer des ambiances de ville différentes en fonction de cette grande diversité de composition. Petites halles reconverties, immeubles mixtes de bureaux et de logements, commerces, immeubles de belle hauteur, placettes et cœurs d’îlot généreusement plantés
composent une ville diverse et surprenante: chaque ilot a un caractère particulier, offrant des parcours dans la ville sécurisés et aménagés.
L’îlot Confluence, marque de fabrique de ce nouveau quartier du marché, est adapté aux contraintes de la ville : bien exposé, le soleil y pénètre et apporte de de la lumière naturelle aux logements, lesquels sont protégés du bruit de la ville.
Si des règles fixent les relations entre les bâtiments, comme la longueur des façades et les hauteurs, le positionnement des bâtiments est souple et permet d’adapter la composition de chaque îlot et la réalisation du quartier dans le temps.
Anciennes halles reconverties, nouvelles maisons de ville
Témoins de l’activité logistique du siècle passé, les bâtiments à caractère industriel qui accueillaient fruits,
légumes et fleurs de l’ancien marché d’intérêt , inauguré en 1961, sont pour partie préservés.
Un travail approfondi a conduit à sélectionner les halles en fonction de leur état et d’une logique de répartition sur l’ensemble du territoire, pour créer, à endroit, de la surprise, et conférer au quartier une vraie identité. Leur structure modulaire offre de multiples solutions, depuis la petite halle constituée de trois modules intégrée dans un îlot jusqu’à la longue halle destinée à accueillir un équipement plus ambitieux :
halle créative, groupe scolaire … La hauteur de ces halles (rez-de-chaussée + 2 étages) s’accompagne de la construction de maisons de ville privilégiant la relation au sol et aux cours jardinées.
Des immeubles de 5 à 6 étages
Accueillant logements et bureaux, ces immeubles participent à la composition des îlots. Bureaux et commerces jouissent de la visibilité des rez de chaussée sur rue et les logements, traversant, profitent du calme des cœurs d’îlot. On accède aux bureaux et aux commerces depuis la rue. Les habitants quant à eux se rendent à leurs logements situés dans les étages les plus hauts, depuis le cœur d’îlot.
Des immeubles de 8 et 9 étages aux franges du quartier
Le long du cours Charlemagne, du quai Perrache ou de la transversale, des immeubles plus hauts protègent l’intérieur du quartier du marché des axes de circulation majeurs. Ils offrent des surfaces de bureaux plus importantes, et peuvent accueillir des sièges sociaux. Mixtes, ces immeubles accueillent dans leurs derniers niveaux des logements en duplex profitant des vues sur la ville lointaine et sur le fleuve.
Immeubles de belle hauteur: ponctuation urbaine
Quelques immeubles de 16 étages dédiés au logement parachèvent la composition du quartier du marché. Vivre en hauteur, à cet endroit de Lyon, c’ est ménager des vues sur le paysage et la géographie singulière du Sud de la presqu’ile : les collines, la Confluence du Rhône et de la Saône, les Alpes, le centre-ville historique. Ces immeubles de belle hauteur, très effilés, offrent aux futurs habitants un panorama d’exception et au paysage de la ville une grande qualité architecturale. Les halls d’accès sont généreux; les volumes sont à l’échelle des architectures
élancées qui les abritent.
Le stationnement
Central, dense et mixte, le quartier du marché est bien aux réseaux de transport public. Il anticipe un usage de « centre ville» de la voiture individu (0.7 place de parking par logement)) et propose trois types de stationnement pour le quartier:
- des parkings en sous-sol d’un niveau s’implantent l’emprise des bâtiments dans le but de libérer maintenir les cours jardinées en pleine terre pour donner une vraie qualité à la végétation. . Les accès aux parkings sont intégrés aux bâtiments.
- trois grands parkings mutualisés sont accessibles depuis le quai Perrache; ces parkings profonds seront dimensionnés par étapes, et proportionnés aux besoins du quartier et des équipements et entreprises qui aux pourront s’y implanter. Le principe consiste à mutualiser son usage entre habitants, salariés et visiteurs, permettant de couvrir davantage de besoins avec nombre plus limité d’emplacements. Un salarié quittant son bureau libère une place à un habitant; un habitant parti en week-end libère une place pour un visiteur.
- des places de stationnement sur voirie. Cette disposition rend la ville accessible et respecte les autres usages d’une ville confortable, sécurisée et accessible aux odes de déplacement.
Cette organisation souple permet, étape par étape, d’adapter la ville aux besoins en matière de stationnement sans figer une situation au regard des évolutions possibles de la place de la voiture individuelle dans l’organisation des déplacements urbains futurs.
PARTIE 2
LE CHAMP
La pointe Sud de La Confluence est un espace singulier dans la géographie lyonnaise. L’ouverture sur les grands paysages laisse deviner la rencontre de la Saône et du Rhône. Le projet du «champ » est destiné à révéler cette exception urbaine: un environnement naturel composé de parcelles privées, fortement végétalisées, et de chemins piétons accueillera des activités du domaine de la culture, de la créativité et des services innovants. A l’étude aujourd’hui, l’implantation nouvelle maison de la danse et une résidence pour chercheurs internationaux.
Ces parcelles privées sont délimitées par un tracé d’espace public inédit. Son dessin s’inspire de la situation du site avant le remblaiement, lorsque les bras du Rhône et de la Saône s’enchevêtraient. Il offre un paysage de méandres dans lequel s’installe l’ensemble des méandres et des cheminements. Il implique un réseau hydraulique de noues végétalisées, en partie en eau et en partie sèches, qui recueillent et conduisent les eaux pluviales vers le fleuve et servent à limiter les parcelles rivées ..
Les voies et cheminements sont essentiellement dévolus aux piétons et aux cyclistes, l’accès des véhicules aux parcelles se faisant par les pourtours: quai Perrache, cours Charlemagne et transversale.
Le cours Charlemagne revêt un caractère particulier lorsqu’il traverse le champ; des bandes de prairies fleuries plantées se déroulent le long des cheminements piétons et pistes cyclables. Des percées visuelles sont ménagées, laissant entrevoir les espaces paysagers du champ à travers un cordon de saules.
Liaisons avec le port Rambaud reconverti
Le déploiement des programmes du champ crée des synergies avec les activités du port Rambaud. Pour renforcer ces liaisons entre l’est et l’ouest du faisceau ferroviaire, des passages sont aménagés. Dans la continuité de la transversale, les franchissements sont assurés par des passerelles dans un premier temps, par un passage souterrain pour les véhicules ensuite avec la réduction programmée du nombre de voies ferrées. Ces liaisons seront conjuguées avec la réalisation d’une halte TER
PARTIE 3
LES LIENS
L’achèvement de l’aménagement de la presqu’île s’accompagne d’une série de ponts et passerelles pour conforter l’accessibilité du site et renforcer les liens ^de La Confluence avec son environnement urbain.
Le pont Raymond Barre prolonge le tramway
Le premier ouvrage aujourd’hui engagé porte sur la réalisation d’une passerelle dédiée au tramway et aux modes doux: le pont Raymond Barre. Il permettra au tramway de franchir le Rhône et de rejoindre la ligne B du métro à la station Debourg, au cœur du quartier de Gerland, en 2014. La ligne Tl comptera trois nouvelles stations: le musée des Confluences, la halle Tony Garnier et l’école normale supérieure de Lyon avant de rejoindre le métro B à l’intersection des avenues Debourg et Jean Jaurès dans le 7e arrondissement. A terme, une nouvelle station sera créée au droit de la transversale.
Le pont des Girondins
Pont « inter quartiers », dans le prolongement de la rue des Girondins, il est destiné à relier Gerland à La Confluence et à renforcer l’accessibilité de La Confluence. Il s’affranchit des contraintes de l’autoroute qu’il enjambe pour finir sa course dans le nouveau quartier du marché. Cette disposition préserve le quai, qui sera aménagé à terme en promenade. Evolutif, le pont pourra être relié au futur boulevard urbain, offrant un accès direct à l’axe nord-sud. Son insertion urbaine a été étudiée pour garantir la perméabilité Nord-Sud et Est-Ouest à travers les îlots et assurer une continuité commerciale sous le pont.
La transversale
Ce boulevard prolongé de deux passerelles au-dessus du Rhône et de la Saône forme la transversale. Ce geste fort de paysage, incliné par rapport à la t:rame orthogonale de la presqu’ile fait face au grand Rhône. Il devient un nouvel axe urbain, à la rencontre du quartier et du champ. Cet axe urbain continu relie d’Est en Ouest les quatre rives. Il fait face au champ et forme un nouveau front de la ville. Sur cet axe s’implantent des édifices importants (la Maison de la Danse, l’ouest, potentiellement deux tours). Lieu de passage, la transversale est aussi conçue comme un espace public à part entière où le piéton aura toute sa place, en particulier par l’aménagement projeté d’une promenade couverte. Ces arcades, situées au pied des immeubles, protègent les piétons de la pluie et du soleil et animent la transversale.